Fin 2024, je reçois le premier versement de ma retraite. Une retraite qui correspond à mes années au service de la production de biens alimentaires, une vie de paysan.
Ce métier, à la fois choisi mais aussi un peu imposé par le souhait de mes parents de leur succéder, a été l'occasion de chercher constamment le meilleurs chemin pour concilier travail, vie personnelle et engagement.
C'est la raison pour laquelle l'installation en 1988 s'est faite avec Michel et la création du Gaec de la Claie, le besoin de partager un projet, avant même de s'installer.
On a créé à l'époque le premier Gaec hors familial de la commune et l'occasion fut donnée pour certains de dire: "Mieux vaut un petit chez soi qu'un grand chez les autres". Cela aurait pu nous faire hésiter et pourtant, convaincus que le travail partagé était le meilleur moyen de se préserver et de prospérer, nous avons avec ferveur entamé le métier. Des années plus tard, je puis affirmer qu'il est utile pour durer d'appréhender la rentabilité au regard des heures travaillées, une manière aussi de se donner le temps de la réflexion pour un métier chargé de complexité qui ne cesse d'évoluer au fil des années.

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